dimanche 21 février 2010

Poupée

Pour guider Léa dans ses apprentissages et l’inciter à sortir de sa bulle, on doit entrouvrir des petites portes en elle, ce qui lui permet de sortir un peu plus de sa coquille, et d’exploiter une nouvelle partie d’elle-même, qui était enfouie très profondément. On découvre alors un potentiel dont on ne soupçonnait même pas l’existence. Dernièrement, une petite porte s’est entrebâillée, je crois, grâce à… une poupée.

Comme tout objet avec lequel elle ne sait pas quoi faire, Léa mâchouillait beaucoup ses pauvres poupées… J’ai commencé il y a longtemps par lui montrer à identifier les parties du corps sur la poupée, pour que cette dernière prenne un sens pour Léa, ce qui va assez bien aujourd’hui. De cette façon, Léa a remarqué que les poupées ont des yeux, et aime bien y mettre ses doigts, ce qui est un début. Ensuite, j’ai suggéré l’idée de bercer la poupée, ce qui s’est avéré être un supplice pour Léa; elle pleurait, ne voulait pas coller la poupée contre elle, et elle fuyait. Ça créait un malaise indescriptible en elle. Mais on l’a fait, et refait, quelques minutes à la fois, et aujourd’hui, Léa accepte de prendre la poupée quelques minutes, de la coller, et devient très calme dans ces moments. On peut donc tranquillement avancer dans ce jeu, donner le biberon, etc….



Pour l’instant, un tel jeu n’est pas encore naturel pour Léa et demeure étrange pour elle. Ça fait appel à un côté d’elle-même dont elle n’a pas encore pris pleinement conscience. Pourtant, j’y vois une petite ouverture de sa part, une fissure pour accéder à son monde, et pour lui permettre de rejoindre le nôtre graduellement…

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